Définition
La colique néphrétique est une douleur liée à une obstruction urétérale aiguë.
Diagnostic d’une colique néphrétique
Clinique
- Tout d’abord, douleur lombaire unilatérale, intense, début brutal à type de tension continue avec paroxysme, irradiation vers les OGE
- Nausées et vomissements fréquents
- S’assurer que le malade urine
- Dysurie, une pollakiurie et parfois une hématurie
- Sensibilité à l’ébranlement de la fosse lombaire
- Touchers pelviens
Examens complémentaires
Après avoir débuté le Traitement antalgique
- BU+++
- NFS P CRP IONO UREE CREAT
- ECBU si signes infectieux ou une BU positive
deux stratégies d’imagerie
- Colique néphrétique simple : ASP couché et échographie dans les 48h lorsque. L’échographie recherche un cône d’ombre postérieur, une dilatation des cavités pyélo-calicielles.
- Colique néphrétique compliquée : Scanner spirale en urgence, insuffisance rénale, rein unique, fièvre, hyperalgie
En l’absence de dilatation des cavités calicielles, d’autres diagnostics sont possibles => scanner injecté
- Dissection / fissuration d’un anévrisme de l’aorte abdominale
- Infarctus rénal qui est souvent associé à une hématurie (faire écho+Doppler rénal)
- Hernie inguinale étranglée (vérifier orifices herniaires)
- Tumeur du rein ou des voies urinaires, Diverticulite, Nécrose ischémique du cæcum,Torsion de kyste ovarien, Appendicite, Colique biliaire, Pneumonie
Points clés
- La douleur typique est “frénétique”
- ASP normal et échographie normale n’éliminent pas le diagnostic.
- L’absence d’hématurie à la bandelette élimine le diagnostic à 95% Liberté orifices herniaires? Alors il faut penser à une dissection d’anévrisme de l’aorte abdominale.
- Hématurie n’est pas synonyme de colique néphrétique, présente dans 30% ruptures d’anévrisme de l’Ao abdo (pas d’ATCD de colique néphrétique et terrain vasculaire)
Traitement
En urgence
En premier lieu, un seul objectif, celui de soulager la douleur.
- AINS, en l’absence de contre-indication (grossesse, insuffisance rénale chronique, prise d’anti vitamine K, hémorragie évolutive, ulcère non traité).
- diminuent la filtration glomérulaire par inhibition de la synthèse de prostaglandine
- diminuent le tonus musculaire lisse des voies urinaires et réduisent l’œdème inflammatoire au niveau de l’obstacle.
- Seul le kétoprofene a actuellement l’autorisation de mise sur le marché dans cette indication.
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- Antibiothérapie probabiliste large spectre, après la réalisation des prélèvements bactériologiques (ECBU + hémocultures).
- Dérivation urinaire en urgence dès que le diagnostic est confirmé.
- Facteur de risque liés au calcul
- calcul≥6mm
- calculs bilatéraux
- empierrement de la voie excrétrice après une lithotripsie extracorporelle
- Colique néphrétique compliquée ou survenant sur un terrain particulier
- Colique néphrétique hyper algiques doivent bénéficier d’une dérivation urinaire après avoir vérifié que le traitement médical antalgique maximum a été bien conduit.
- Les Coliques néphrétiques compliquées d’IRA ou d’anurie doivent amener à vérifier dans un premier temps l’absence d’hyperkaliémie menaçante qui doit être traitée en priorité avant tout geste chirurgical.
- La rupture de la voie excrétrice justifie un avis urologique, mais nécessite rarement un geste chirurgical.
- En cas de colique néphrétique compliquée, une hospitalisation en secteur chirurgical s’impose.
- Toute colique néphrétique survenant chez une femme enceinte doit conduire à une hospitalisation dans un service d’obstétrique.
- Enfin une hospitalisation dans une unité de courte durée est indiquée en cas de doute diagnostique, si le patient est imparfaitement soulagé, ou en cas de condition sociale défavorable.
Poursuite de la prise en charge
Une prise en charge en ambulatoire dans une colique néphrétique simple cliniquement typique ou prouvée, apte à un traitement ambulatoire.
Une ordonnance d’AINS pour une durée de sept jours, auquel peuvent être associé si besoin des antalgiques, et un traitement expulsif si nécessaire.
Des consignes écrites et explicitées sont systématiquement remise à la sortie du patient:
Poursuivez le traitement comme prescrit. Ne modifiez pas les doses sans avis médical.
- Tamisez les urines au travers d’un filtre à café et conservez tous les calculs expulsés que vous apporterez à la consultation.
- Buvez et mangez normalement.
- Mesurez votre température tous les matins.
- Consultez en urgences en cas de :
- fièvre à plus de 38°C ; frissons ;
- vomissements ;
- réapparition ou modification de la douleur ;
- malaise ;
- urines rouges ;
- si vous n’urinez pas pendant 24 heures.
- Faites faire les examens prescrits comme prévu et apportez les à la consultation.
- Attention ! la disparition de la douleur ne signifie pas que vous soyez guéri. Il faut faire les examens comme prévu et consulter dans tous les cas.
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